Pérou – Jour 5 : Îles Uros et Puno

Après un petit déjeuner avec une vue imprenable sur le lac Titicaca. Ce matin nous partons en excursion avec Freddy notre guide français. Nous prenons un bateau privé (depuis notre hôtel !!) pour traverser le lac Titicaca en direction des îles Uros à 8km de la ville de Puno

Les îles Uros comptent 95 îles et regroupent 10/15 personnes par île.

Nous naviguons pendant une vingtaine de minutes jusqu’à l’île qui va nous accueillir ce matin.Pour que chaque île profite des retombées économiques du tourisme, et pour ne pas déranger toujours les mêmes familles, le chef de la communauté du village envoie les bateaux sur des îles différentes pour assurer une rotation.Ainsi à notre entrée dans le village flottant, le chef nous a envoyé sur l’île Tica (qui veut dire fleur)

Nous commençons notre visite par l’histoire du lac Titicaca et des îles Uros.Le lac est apparu à la suite des divers mouvements des plaques tectoniques.Même si la taille du lac a été plus importante il y a plusieurs années, il fait aujourd’hui environ 65km2 à 3810 mètres d’altitude, ce qui en fait le plus haut lac navigable du monde.Côté étymologie, en Quechua « titi » se traduit par « puma » et « caca » signifie « gris », le lac Titicaca se traduit alors par « puma gris ». Selon la croyance populaire, ce lac aurait une forme de puma, l’un des emblèmes du Pérou.

Ensuite, nous avons assisté à une démonstration de la fabrication d’une île Uros. Le grand-père de la famille, nous a expliqué en langue Pre-Inka (en Aymara) comment étaient faites les îles.

Tout d’abord ils récupèrent des racines de roseaux qui se sont détachées du fond du lac qui sont remontées à la surface lors de la saison des pluies .Il les coupent en cube (à l’époque à l’aide d’un grand bout d’eucalyptus mais aujourd’hui grâce à une scie)

Ensuite ils attachent les cubes entre grâce à des pieux d’eucalyptus plantés dedans et maintenus ensemble grâce à une corde.Au bout de 8 à 10 mois les racines des cubes de roseaux se mélangent et se soudent entre eux rendant ainsi la corde inutile.

Pour finir la construction de la base de l’île, ils mettent plusieurs dizaines de couches de roseaux fins, empilés dans plusieurs sens. Ensuite ils les agrègent en marchant de nombreuses fois dessus.Enfin, ils peuvent construire leurs maisons (traditionnelle de forme circulaire ou plus récente de forme rectangulaire)

Ce mode de construction permet aux insulaires de vivre sur leurs îles pendant 80 ans en moyenne, puisque la profondeur n’est que de 20 mètres à cet endroit du lac. Cela s’explique également par la localisation du village, dans un endroit calme du lac, protégé par de nombreux roseaux ce qui fait que les vagues ne sont que quelques centimètres et ne dégradent pas les îles.Pour finir, la longévité de l’île est notamment explicable par le rajout régulier de fines couches de roseaux pour maintenir le sol de l’île non friable et non poussiéreux.

Après la démonstration du mode du construction, nous avons pu visiter la maison de Maria, une habitante de l’île, et voir son travail de tricotage a base de laine de moutons.

On a même eu l’occasion de se prendre en photo avec les tenues traditionnelles.

Sur le retour à l’hôtel, nous sommes passés par l’île la plus grande du village, qui s’appelle « Hanan pacha » où l’on a pu faire des photos à 5 mètres de hauteur sur un Mirador fait en bois d’eucalyptus. Un exploit pour mon vertige !

Ce midi nous mangeons une spécialité locale très connue « le cochon d’Inde » dans un restaurant réputé de Puno.

Après avoir mangé, on a fait une balade digestive à Puno, l’occasion de voir le contraste architectural avec Lima et Arequipa

Et pour ce soir, c’est deux plats de poissons péchés dans le lac Titicaca, une truite sauce fruits de la passion pour Anne-Sophie et un tilapia sauce crevettes pour moi.

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